Monday, June 28, 2010

La balle aux pieds!



Cette année, c’est sûr, je suivrai la coupe du monde de foot de plus près. J’ai décidé de développer la partie la plus cool de ma personnalité. Et j’ai remarqué dernièrement que pour paraitre cool aux yeux de mes fréquentations actuelles, il fallait être branché sports.


Bref, je suis une femme et ma définition de la femme auparavant n’a jamais inclut « qui se passionne pour le sport à la télé ». Mon intérêt se limite aux exercices plus ou moins réguliers auxquels je m’adonne pour garder la forme. J’aime la danse également mais pas trop en spectateur. Après quelques notes mon extase est rassasiée et l’envi me prend toujours d’exécuter un pas. Voyez-vous, je suis plutôt le genre qui préfère se retrouver sur la scène du crime.


Je reviens à mon but qui est de me forger une image plus cool de ma personne. Vu les limites de l’espace dans lequel je vis, ma solution ne me laisse pas trop le choix.


Je devrai me contenter des compétitions sportives à la télé. Pas de chance…


Le football étant la pratique la plus répandue, il s’impose. Pour être tout-à-fait honnête, parmi les sports en vogue, il est le seul à part le Volley Ball dont je maitrise plus ou moins les règles.



Dans mes jeunes années, les compétitions de foot me servaient à alimenter mes fantasmes. Tel ou tel joueur qui me tapait dans l’œil devenait automatiquement l’autre acteur principal des scénarios amoureux que je me projetais dans la tête. Cela durait une partie du championnat, puis un nouvel adonis prenait la place du favori blasé et ainsi de suite…


Je m’imaginais radieuse dans les bras de mon trophée visitant le pays où avait lieu la compétition, menant la belle vie dans les plus beaux hôtels, perdus l’un dans l’autre, tout occupé à épuiser notre bonheur. Ces fantasmes étaient réserves exclusivement aux paquets de muscles jouant en Coupe du Monde. Tous les beaux brésiliens y sont passés. Il y eut un Français également (qui en passant n’était pas beau du tout) mais jamais il n’y eut d’Argentin. Puis un beau jour, ces fantasmes se sont arrêtés... Je me demande encore pourquoi ?



Dans ma quête du cool j’aurais pu me tourner vers le basket ball également. D’après mes estimations, les adeptes de ce sport paraissent plus élitistes et plus « brûlants ». S’y connaitre fait très « branché ». Malheureusement, je suis dotée d’une personnalité entière. J’exige que la division entre le temps de jeu et les pauses lors d’un match soit nette. Je peux alors chronométrer et y allouer à l’ avance une tranche bien étanche de mon temps. En basquet ball, il faut souffrir les pauses intempestives et on ne sait jamais quand ca va finir !



En fin de compte, je me suis résignée au Foot à la télé. Cependant, le spectacle de certaines compétitions, j’évite. Je m’accommode très bien de la Coupe du Monde et de la Coupe d’Europe : images claires, niveau de performance croissant avec les niveaux de la compétition, pectoraux saillants, bande sonore entrainante, petits derrières craquants… Et toujours, un peu d’inattendu ! Les compétitions régionales en Europe, bien que moins enthousiasmantes, peuvent s’enorgueillir presque des mêmes qualités.



La Copa America ! Pire, notre championnat national : je regrette d’avoir à le dire, mais ne m’en parlez pas ! Je ne saurais juger les performances « live » puisque je n’ai jamais encore mis les pieds dans un stade de foot. Toutefois, l’atmosphère à la télé m’est intenable. Ca pue la nonchalance, l’incompétence, le médiocre et l’indigeste pas possibles…Désespérant…


Je me rappelle l’année où la Copa America succéda à la Coupe d’Europe quand J’ai renoncé à suivre cette première dès le match d’ouverture.



Je me dois encore d’attirer l’attention sur certaines pratiques qui se sont installées au cours de la dernière décennie au sein de la société de Port-au-Prince, pour le moins, toujours dans le cadre des Coupes du monde, et qui laissent franchement à désirer. Moi, en tout cas, elles me dérangent !



Figurez-vous que je suis fan de la sélection nationale du Brésil. J’ai grandi dans une famille où l’on m’inculqua ce penchant et je n’ai pas cru nécessaire de le changer jusqu'à présent. Avant tout, mettez-vous bien ça dans la tête. En Haïti, il existe traditionnellement de camps majoritaires : celui des fans du Brésil et celui des fans de l’Argentine. Sauf rares exceptions, votre appartenance à l’un ou l’autre des deux camps vous est injecté dès le berceau.



Moi, le Brésil gagne, je saute de joie, le Brésil perd eh bien je suis très mais très déçue. Mais rien ne me fera attacher l’étendard du cette sélection à ma voiture. Je ne suis pas Brésilienne ! Poser un tel acte témoigne selon moi d’une carence impardonnable en sentiment de nationalisme, d’une absence de ce respect profond et personnel pour ce que l’on est. L’Haïtien d’aujourd’hui m’inquiète à ce sujet. Je dois bien admettre qu’ils connaissent plus ou moins l’emplacement de leur véritable intérêt car la fois où le Brésil a flanqué une belle raclée a notre sélection nationale en plein Sylvio Cator, ils n’ont pas du tout apprécié. Cela m’avait amusée et assurée en même temps.



Toutefois, il y a quand même un pas - vous vous mettrez d’accord avec moi - entre les actes d’un simple citoyen perdu dans la foule de l’anonymat et un représentant de l’autorité publique supposé se donner en exemple des principes et valeurs chers à la société dans laquelle il évolue. Rien ne peut m’énerver davantage que de voir nos gouvernants arborer avec ce petit air de défi qui leur sied si bien le maillot de leur sélection étrangère favorite pour intervenir publiquement dans le cadre de la coupe du Monde.



Comme diraient les chères bonnes sœurs : « votre corps est le temple du Seigneur ! »


Pour adapter ici chers dirigeants : « votre corps physique est l’étendard, la partie la plus évidente de votre foutue et damnée âme d’Haïtien »



A quoi peuvent-ils bien penser ces gens-là ?



Alors soyez cools, si vous le savez, faites-moi signe !



Lilou

Friday, June 25, 2010

L'interro...: La petite fille

L'interro...: La petite fille

La petite fille


Voila, je suis entrain de m’échiner grave sur le clavier de l’ordinateur. Le texte d’un contrat à terminer pour l’après-midi même. Puis la fenêtre de conversation Facebook « poppe » et il me parle :


« Je vais avoir une petite fille, tololo ! »


Moi, un peu prise de court, je décide de me montrer gentille bien que je me fiche un peu de la nouvelle :


« Oh, oh, lol. Congrats ! »


Puis cela m’a mise de bonne humeur tout-à-coup d’avoir écrit « lol ». Il me répond :


« Merci ! »


Un petit moment s’écoule et il me semble qu’il avait tout dit.


Je ne veux pas que la conversation se referme sans que j’aie ajouté quelque chose, sans que j’aie dit mon mot :


« C’est une fille, c’est encore mieux ! »


J’espère, ou plutôt, je crains qu’il n’entame une plaidoirie sur la polémique à propos des avantages ou des inconvénients qu’engendre la naissance d’une fille. Je n’en ai pas besoin pour l’instant, je dois terminer mon contrat et le temps presse. Généralement, les hommes que je connais sont hantés, ils ont une peur bleue de l’idée d’engendrer un enfant de sexe féminin. Un garçon, disent-ils, c’est moins de complications surtout pour les rapports parent-enfant à l’adolescence. Mais lui, il est « nice ».


« Oui, c’est vrai. C’est encore mieux avec une fille ». Il a conclu.


Lui c’est un type que je connais depuis le secondaire. Il s’était entiché de moi en neuvième année et m’a écrit une lettre. Je lui en ai écrit une moi aussi pour faire une vacherie. Je me suis carrément moquée de lui !


Pourquoi ?


Parce que j’étais niaise, parce qu’il était un garçon et je n’avais pas beaucoup d’estime pour les garçons de mon âge, parce que je ne le trouvais pas à mon niveau, ni à mon gout, parce qu’il ne correspondait pas à l’idée du prince charmant que j’avais puisé dans les différents romans que je lisais à l’époque. Et surtout, j’étais trop étrangère à l’idée d’avoir un petit ami. Mes amies n’en avaient pas, j’avais déduit que cela ne se faisait pas à mon âge. Des histoires d’amour de toute façon je n’avais pas entrevu forcément le coté positif jusqu'alors. D’après moi, cela finirait obligatoirement en queue de poisson.


Puis l’avenir s’est chargé de me démontrer qu’il y a des types bien, des types parfaitement acceptables. Des types qui cherchent à tirer leur épingle du jeu de la meilleure manière admise. Lui en est un. Je ne dirai pas qu’il est parfait. Personne ne l’est, et moins encore les imposants personnages de romans à l’eau de rose dont on sublime le plus souvent les défauts virulents en faveur de la force de caractère.


Je suis contente pour lui et pour moi qui le connais.


Je me suis remise à mon contrat. Cela s’annonçait bien : l’atmosphère s’était coloriée tout à coup et les mots me venaient plus facilement…



Lilou

Wednesday, June 2, 2010

Garce toi-même!


Les garces ne s’aiment pas entre elles. Vous me direz qu’il en est de même pour les voleurs. Mais je vous arrête : Personne n’aime les voleurs ! Pour les garces, c’est différent : les hommes au moins en raffolent !

Ma cadette par exemple en est une. Jamais un coup de fil désintéressé, juste pour s’enquérir de votre santé. Le caller id se révèle une invention divine rien qu’à cause de ce type de personne-là.

La garce gère tout le monde à la perfection. Elle se montre charmante mais c’est une renarde qui ne reculera devant rien pour arriver là ou elle l’entend. Chaque nouvelle rencontre est pour elle une opportunité de tirer, d’arracher un avantage. Et elle ne laisse pas grand-chose après elle.

Les hommes …[non, je m’arrête ! Il ne faut pas exagérer quand même !]

La grande majorité des hommes parlent des femmes comme de la pire espèce. Mais je vais vous le redire : les hommes adorent les garces. C’est l’espèce qu’ils préfèrent. Bien sur, quand il faut passer à la caisse, ils trouvent toujours la note trop salée et ils vous disent que les femmes sont impossibles.

J’ai été amenée à une époque à côtoyer quotidiennement une petite meute de jeunes hommes. Des femmes, ils en parlaient souvent. Leur deuxième sujet de conversation favori après les bagarres. Leurs échanges me faisaient enrager. C’était : « pute » par ci, « de celle-ci n’en parlons pas » par la, « celle-là c’est une fontaine publique », pour ne citer que les opinions les plus gentilles.
Puis je fus amenée à rencontrer les demoiselles qui peuplaient ces « contes de sorcière ». (Vous ne croyez quand même pas que j’oserais le « conte de fée »). Bref ! Vous connaissez le verdict je suppose : toutes plus ou moins garce à leur niveau !

Les hommes aiment se faire tenir par les couilles. On dirait que ca existe leur complexe d’Œdipe mal refoulé. Et il n’y pas mieux qu’une garce en la matière !
Mon ami Fréderic se tient loin des garces. Non pas qu’ils ne apprécient pas, non ! Juste qu’il est un chat échaudé qui connait aussi bien l’eau froide. Il aime les garces quand même, mais pour les autres !

Il existe chez toute femme cette dimension sensuelle plus ou moins élaborée susceptible de chatouiller, d’exacerber la curiosité et les sens d’un homme. Cette sensualité se trouve plus ou moins à l’état brut chez les males ; je dirais mieux, à fleur de peau. Ils ne donnent guère l’impression de s’en soucier voire même de s’en formaliser. La garce exploite sans vergogne cette dimension chez les deux genres. Elle sait mieux qu’une autre ce qui est à prendre chez le male et chez elle, elle est plus habile qu’une autre faire marcher le chantage affectif-sexuel qui en découle. Elle a encore l’avantage d’être dépouillée de tout scrupule. Mais heureusement, elle a son petit complexe : cette petite supporte très mal qu’une autre qu’elle partage son secret et puisse utiliser les mêmes armes qu’elle. Il n’y a pas mieux qu‘une garce pour identifier une autre garce même a distance.

Exemple ! Gloria et moi, on se tape le « 9 to 5 » a la même boite. Bref, elle est assez fière de son lasso pour l’essayer sur tout ce qui bouge dans son entourage, les femmes compris ! Je me rappelle de cette matinée ou ma cadette entra en collision avec elle. Le diagnostic est tombé implacable, immédiatement, des deux cotés. Il fallait les voir, les entendre, mieux, les sentir. Le regard qu’elles ont échangé sur le moment…

Les garces sont tout de même assez loyales l’une envers l’autre, assez solidaires pour garder pour elles leur opinion défavorables l’une envers l’autre quand elles se croisent. Ce sera toujours du « celle-là hum ! ».

Le meilleur, cependant, je l’ai gardé pour la fin. Vous connaissez surement Beyoncé ! La chanteuse et actrice américaine très en vogue depuis quelques temps. Eh bien, Gloria et ma cadette sont d’accord sur un point : elles ont Beyoncé en horreur !
Conclusion : les garces n’aiment pas qu’on leur vole la vedette !

Lilou

Sucette, Suçon, Coca, et compagnie….

Voila de cela quelques temps, fouinant sur Internet, je suis tombée sur cette star de basket-ball américain qui s’était fait tatouer une « sucette » sur le cou !
Bref ! Je connais plus d’un (et j’en fais partie bien sur !) qui ressente un vrai malaise avec l’aspect remarquable de la chose. On aime bien s’accaparer son intimité et l’on gère plutôt difficilement les sous-entendus qu’une telle exposition suggère. Et si les autres vous soulignent qu’ils l’ont aperçu et se mettent en devoir de vous en « enguirlander », je vous assure que le lendemain vous réviserez votre garde-robe avant de vous arrêter sur votre tenue vestimentaire du jour.

Pour ceux qui ne sauraient pas de quoi il est ici question, nous parlons de « sucette ». Vous me comprendrez encore mieux si je mentionne « suçon » ou, pour faire plus local, « coca ».

Les hommes qui l’attrapent « légitimement » manifestent soit de l’indifférence, soit une certaine vanité. Il y en aura toujours de pudiques mais, généralement, ils n’en font pas la même histoire qu’une femme. Pour cause, la mentalité plutôt sexiste de notre société à l’égard de la vie sexuelle de mes congénères féminins. Et, dépendamment de son statut matrimonial et de sa personnalité, une femme affichera plus ou moins d’ « assertivité » vis-à-vis de la petite marque qu’elle aura récoltée. (J’imagine que vous devinez comment !)

Pour celles qui n’ont aucun intérêt à s’en enorgueillir, la chose a tendance à s’imposer quand elle le souhaite le moins. Et plus on a la peau claire, plus on y est exposé (les hommes aussi !). Imaginez l’angoisse de mon amie Myrline découvrant son encombrant cadeau la matinée du jour du premier essayage chez la couturière de sa robe super décolletée de bal de graduation. Elle y serait accompagnée de sa mère bien sûr ! La pauvre a essayé tout ce qu’elle savait : compresse d’eau chaude, baume Vicks, utilisation du sèche-cheveux sur la partie de peau affectée… Résultat : nada ! Les essayages ont eu lieu « sans manque ! » avec l’atmosphère et les échanges d’opinions désagréables comme escomptés.

Mais croyez-en ma bonne vielle expérience, les suçons, sucettes, coca et compagnie sont incroyablement faciles à mater ! En découvrant le malvenu, je ne pourrai vous empêcher de paniquer, de vous énerver… c’est normal ! Le truc c’est de savoir se ressaisir et de gagner le surplus de temps que vous devrez consacrer à votre maquillage pour les trois ou quatre jours à venir. Votre baguette magique sera votre fond de teint, un petit peu plus clair que la couleur de votre peau, et votre poudre pour le visage habituelle. Une légère couche du premier appliqué avec l’index directement sur la tache, et une couche de poudre en-dessus pour harmoniser avec la peau environnante. Puis surveillez-en l’évolution le reste de la journée, comme vous le faites si bien pour votre maquillage !

Enfin, je vous souhaite du succès, les filles, pour la fois prochaine où vous serez amenées à mettre ces conseils en pratique. Et n’oubliez jamais : les recettes ne sont jamais figées, ce sont les canevas mis à votre portée pour exprimer votre ingéniosité !

Salut !